ça a saigné...

Malgré le fait que l'école était ouverte ce jour là, l'agitation ambiante et l'odeur caractéristique nous ont bien fait comprendre que le génocide était en marche...
Des centaines, des milliers de ruminants ont rendu grâce à l'être suprême local sous le coutelas affuté et le geste précis des exécuteurs patentés. Pour ceux que ça ne rebute pas trop, allez donc faire un tour sur mon profil facebook, j'ai publié l'album d'un pote (Alain) qui ne bossait pas ce jour là et qui se trouve être un photographe émérite. Edifiant, terrifiant.

Comme si ça ne suffisait pas, et parce qu'au Bangladesh tout se récupère, négocie ou vend, je me suis retrouvé le soir du sus-mentionné carnage, à passer, à la nuit tombée, près de la place du marché où des camions entiers, voire des rickshaws venaient déverser les innombrables peaux des bestioles sacrifiées pour les vendres aux plus téméraires.
Et de la témérité, il en fallait. Les odeurs, les bruits, l'ambiance macabre... tout cela a fait que mon pote et moi on ne s'est pas vraiment attardés en fait... pas de photos, juste des images gravées dans les mémoires. Des odeurs gravées dans les naseaux. Un remue-ménage besogneux bien sordide.
Toujours est-il que ce matin, rien n'y paraissait plus, tout clean, tout nettoyé, comme d'hab quoi. Comme si rien ne s'était passé. Ah, si, un tas de têtes de chèvres, et de queues non-identifiables, n'avaient pu trouver acquéreur et commençaient à attirer les mouches au pied d'un poteau électrique...

A part ça, tout va bien, les vacances sont enfin palpables, trois semaines de farniente et de récupération se profilent à l'horizon. Et pour demain, une grasse mat de dessous les fagots, si la maid veut bien...

Sur ce bain de sang organisé, je vous présente mes respects les plus plats, et A Ciao, Bonsoir!