Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
A Frog in Dacca
A Frog in Dacca
Publicité
Archives
A Frog in Dacca
Newsletter
22 août 2008

Premier jour dehors.

Il était une fois, un vendredi, au Bangladesh.
Pour les ceusses qui savent pas, que le Bangla est à 85% musulman. Donc le vendredi, c'est congé!
Donc, nous voilà partis, la collègue Hélène et moi, par ce beau matin bien chaud, à arpenter quelques rues de Dhaka. Oh, pas grand chose, la grande avenue commerçante, le marché et retour par le bord du lac.
Ben, mon ami, t'en prends plein les mirettes, même si, selon les sources locales, Hélène, c'était pas très animé.

Donc, en route pour une petite visite. Première chose, le bruit. Ca klaxonne, tape, ronfle, crisse dans tous les coins. Pour un jour de congé, ils en mettent un coup! Et puis, dès que t'es sur la grand rue, les rickshaws, autorisés le samedi à prendre les grands axes. Pas les autres jours sous peine de pneus crevés par la maréchaussée locale armée, parait-il, outre d'un bon gros fusil et d'une impressionnante matraque, de l'indispensable tournevis-crève-pneu de rigueur! La justice est rapide voire expéditive dans le coin. Surtout que les sus-nommés flics-militaires sont très nombreux et à tous les coins de rue.
Les rickshaws, disais-je, sont partout, usant et abusant de la sonnette rétro pour avancer, te héler ou tout autre raison imaginable.

Un petit passage à l'agence SFR du coin... euh, non, ici c'est Grameenphone, pour savoir de quoi j'ai besoin pour une ligne de portable. Ah, il faut des photos? J'ai pas... alors il faut aller en faire... et c'est parti pour une séance photo, du moins en théorie car à l'arrivée, les boutiques sont closes... et oui, c'est vendredi, c'est fermé! Donc, très perspicacement, j'en déduis que les photographes sont musulmans. Vous suivez?

Ben en fait, quand ça les arrange. Visiblement, aujourd'hui, oui! Alors tant pis, on continue, ce sera pour demain. Direction le marché, couvert celui-là car l'autre est vide pour cause de prière. Et là, de tout, de rien. Fruits, légumes et autres, plus exotiques les uns que les autres. J'ai tout de même reconnu les bananes, eh, oh, chui pas si nunuche!
Et partout on t'appelle pour que tu viennes acheter, d'un grand "Boss" si t'es un mec, ou "Madame" (en français dans le texte) si t'es une meuf. Le frigo étant plein, on passe à autre chose.
Dans une rue fermée par une vague barrière de bambou et une toile plastique, on arrive à distinguer une foule de mecs à genou en train de prier au son du Muezzin local ( grand prêtre représenté sous la forme de quatre HP vociférants d'un autre âge sur un pylône) que t'avais même pas remarqué à cause du brouhaha ambiant. Géant!!!
Et tout ça, bien sûr, alors que t'es entouré des trois seules femmes de toute la création bangladaise, semble-t-il, parce que c'est majorité masculine écrasante dans la rue..., reléguées à la tâche de faire la manche, entourées d'un groupe de gamins pour t'appitoyer encore un peu plus, s'il en était besoin...

Donc en moins d'une demi-heure, t'en a pris plein les yeux, plein les oreilles et plein les naseaux, que, si tu vis assez vieux, tu pourras encore en parler à tes arrière-arrière-arrière petits enfants.
Vu qu'il faisait déjà bien chaud et qu'on dégoulinait grassement, on a décidé de rentrer par les bords du lac, pour avoir un peu plus frais.
Là, t'étais du côté riche! Belles baraques, résidences des ambassadeurs, etc, toutes gardées par un nombre plus ou moins important de gars, armés bien sûr.
En face, c'est le côté pauvre... tôles, cartons, toiles plastiques, tout est bon pour se faire un toit. Le tout, les pieds dans l'eau et les ordures... Pas besoin de dessin, c'est comme à la télé.
J'ai pas pris de photos... j'avais pas pris l'appareil non plus d'ailleurs...

Allez, sur ce je vous laisse, on va faire trois courses pour ce soir, y a du monde qui vient. Le supermarket pour les expats est ouvert!

A Ciao, Bonsoir!

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité